Providence
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 CHANTAL CADIEUX, glamour gi

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AuteurMessage
Marie-Eve Lavoie
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Marie-Eve Lavoie


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MessageSujet: CHANTAL CADIEUX, glamour gi   CHANTAL CADIEUX, glamour gi EmptyJeu 11 Aoû - 20:42

Son veston rose, ses cheveux fous au vent avec une émouvante petite tresse dedans, ses lunettes fumées qui cachent ses immenses yeux à la Julia Roberts, son premier (!) ex-mari au bras, Chantal Cadieux a beau être dans le parking d'un théâtre d'été des Laurentides, c'est la poster girl du glam. Elle est là par amitié pour France Parent, une amie dont c'est la première. Ce soutien indéfectible en amitié, ça aussi c'est très glam.

Au moment de m'accorder cette entrevue, Chantal est en train d'écrire les derniers épisodes de « Providence ». Sept ans et 166 épisodes plus tard, je la surprends dans son déshabillé de satin ivoire, les pieds nus et toujours aussi glamour.

Entrevue proustienne avec une marathonienne championne des secrets, révélations et autres revirements spectaculaires.

Geneviève Lefebvre : Au moment d'écrire l'épisode de fin de Providence, dans quel état d'esprit es-tu ?

Chantal Cadieux : Je me sens bien, euphorique, je dirais. Mais j'ai un certain vertige aussi... Je suis heureuse de ma décision d'arrêter d'écrire ma série - décision que j'ai prise l'automne dernier -, mais en même temps, je me demande ce que je vais faire quand ça sera vraiment terminé. Je ne me souviens plus de ma vie... avant. Est-ce que je lisais vraiment le journal tous les matins ? Est-ce que je suivais les séries des autres ? Est-ce que j'avais un amant ???

GL:Un épisode parfait pour toi, c’est quoi ?

CC: Quand on écrit à un rythme aussi effréné, c'est difficile de dire qu'on est franchement satisfait d'un texte. J'aimerais toujours avoir le temps de peaufiner davantage. Avec Providence, je suis satisfaite quand je trouve, dans chacun des épisodes, un petit quelque chose, une scène, un dénouement d'intrigue qui m'emballe. Un moment dans l'épisode qui me rend fière. Et aussi, quand, malgré les paramètres de production extrêmes, j'arrive à boucler mes épisodes et que l'histoire se tient toujours. Souvent, je me dis que ça relève du miracle. Tout ça marche encore ? Ça fait rêver ? Cool... parce que j'ai eu peur là !

GL:De quoi as-tu peur quand tu écris?

CC: D'être moralisatrice. De ne pas approfondir assez un sujet pour en dévoiler toutes les facettes. De regretter le choix d'une intrigue.

GL: Si tu étais un personnage de ton œuvre (tous genres confondus) lequel aurais-tu envie d'être pendant tes vacances ?

CC: Manon, le personnage principal de mon scénario « Elles étaient cinq ». Pour me retrouver dans les bras d'un type genre Sylvain Carrier... Oups ! Ai-je mentionné un nom, moi là ?! (NDA Non, je ne le trouve pas si beau que ça et il est pris, alors...)



Chantal Cadieux

Cinéma

* Piché, entre ciel et terre (coll. au scénario)
* Elles étaient cinq
* Le collectionneur

En développement

* Sky ou L'ultime mouvement des étoiles

Télévision

* Providence
* Annie et ses hommes
* Tribu.com I, II, III
* Hommes en quarantaine
* Ent'cadieux
* Un gars, une fille (coll. aux textes)

Théâtre

* Place au soleil!
* Sans toit ni loi
* Amies à vie
* 38
* On court toujours après l'amour
* Un homme en soie
* Mal de mères
* Urgent besoin d'intimité

Publications

* Théâtre
* Amies à vie
* Martine vs Richard II
* Urgent besoin d'intimité
* Roman
* Samedi trouble
* Éclipses et jeans
* Longueur d'ondes

GL: As-tu des mentors, des inspirations, une étoile du nord qui te guide dans la grande nuit du doute ?

CC: : Oui. Plusieurs. Des auteurs qui m'ont permis d'apprendre mon métier. Je pense à Guy Fournier et Michelle Allen... À des collègues qui collaborent avec moi quand j'ai de la broue dans le toupet : François Boulay (mon frère), Patrick Lowe (mon fantasme inavoué), Marc-André Girard (jeune scénariste dont j'admire le talent), Sylvie Denis (ma scripte-éditrice précieuse) ; un producteur qui s'appelle Jocelyn Deschênes parce qu'il croit en moi et me fait sentir l'auteure la plusse meilleure au monde, même quand je suis un peu en retard dans la livraison de mes textes et qui sait que j'adore le champagne. Mes fils, Alex et Émile : sans eux, je ne serais pas l'auteure heureuse et productive que je suis. Mes parents qui sont toujours là. Et il y a un ange aussi, très haut dans le ciel.

GL : Qu'est-ce que tu aimerais améliorer de toi comme auteur ?

CC: : J'aimerais être capable de faire plus d'un projet à la fois, mais en vieillissant, c'est plus difficile... je deviens paresseuse.

GL : Laquelle de tes qualités d'auteur te procure le plus de satisfaction ?

CC : Ma capacité à trouver des solutions rapidement, à ne pas m'en faire si une de mes idées n'est pas bien reçue ou n'est pas réalisable. Je suis fière quand on me dit que je suis capable de me retourner sur un « dix cennes ». J'ai appris à avoir du fun avec les contraintes. À renouveler constamment mon plaisir d'écrire.

GL : Qu'est-ce que tu aimes dans une série dont tu n'es pas l'auteur ?

CC : Y croire. Rire et surtout pleurer.

GL : Qu'est-ce que tu n'aimes pas dans la fiction des autres ?

CC : Quand un auteur ne prend pas position, quand il me laisse deviner la fin, quand on essaye de me faire croire que je n'ai pas compris parce que je ne comprends pas vite alors qu'y a rien à comprendre des trous béants dans une histoire.

GL : Allons-y pour le « hardcore » : c'est quoi l'étape que tu détestes le plus dans le processus d'écriture ?

CC : Faire lire mes textes. Tu sais, quand on dit : « On va faire lire ton scénario à 3 personnes et on va faire une rencontre amicale pendant laquelle, tu vas te faire blaster par du monde qui n'ont quasiment jamais écrit ? En tous cas, pas mal moins que toi ?! » Je refuse systématiquement ce genre d'exercice maintenant. Je travaille avec ma scripte, mes réalisateurs et réalisatrices, mes producteurs, parce qu'on est une équipe. On travaille ensemble sur un même projet. Tant qu'à être hardcore, je l'avoue : quand j'écoute les commentaires des lecteurs et lectrices de Téléfilm ou de la Sodec, j'ai beaucoup de compassion. Je me dis qu'ils n'ont sans doute jamais eu la satisfaction de savoir qu'un million de personnes suivent leurs histoires toutes les semaines, eux... Je les bénis et leur fais croire que je vais tout changer pour eux. Parce que jamais je n'aurais pu avoir de si bonnes idées que les leurs, un aussi bon raisonnement. Oui, je vais tout changer. Le titre, la quête du personnage principal, le personnage principal lui-même en personne. Et même la couleur de mon soutif. Je peux faire des bassesses pour obtenir un financement.

GL : Ta plus grande extravagance d'auteur ?

CC : Faire et refaire les ateliers de Syd Field et Robert McKee... à New York, Londres, Los Angeles. Mais je l'avoue, c'est surtout pour aller magasiner.

GL : Qu'est-ce que tu apprécies le plus chez tes partenaires de sexe ? Heu, tes partenaires de création ?

CC : Leur enthousiasme. Leur bonne humeur. Leur amitié. Leur confiance (même chose pour mes nombreux partenaires de sexe... je suis très à l'aise avec la fiction, n'est-ce pas ?!!)

GL : Quel est ton voyage, touristique ou métaphorique, préféré ?

CC : Je pars facilement dans ma tête. Je rêve beaucoup. Quand je lis un roman, je voyage, c'est effrayant. Un massage me permet de partir très loin aussi. Je n'ai pas eu le temps de voyager beaucoup touristiquement parlant dans les dernières années, mais quand je boucle ma valise (environ 5 minutes avant le départ), je suis euphorique. J'aime voyager avec ceux que j'aime et malgré ma grande sociabilité, je ne me fais jamais d'amis en voyage. Je rencontre des gens, j'ai du plaisir, sans plus.

GL : Ton objet fétiche d'auteur ?

CC : Ça, c'est très indiscret... Une réalisatrice m'a déjà dit qu'une auteure est toujours tiraillée entre l'écriture et la masturbation... ça m'a marquée.

GL : La qualité la plus surestimée chez un auteur ?

CC : Sa souplesse (on a des limites).

GL : Chez un réalisateur ?

CC : Son égocentrisme (ses crises sur un plateau ne sont pas nécessairement synonymes de succès).

GL : Chez un producteur ?

CC : Sa capacité à vraiment trouver les bonnes personnes pour entourer un-e auteur-e.

GL : Quels sont les plus beaux mensonges de notre métier ?

CC : La relation parfaite, d'osmose, avec un réalisateur... pour moi c'est une relation d'amour-haine..., mais essentielle et enrichissante sur tous les plans. De penser que c'est vraiment juste à cause du scénario qu'on trouve un financement ou pas. De voir un réalisateur s'approprier le scénario d'un scénariste, d'en prendre le crédit et de faire comme si c'était ça la vraie vie.

GL : Lequel de tes personnages as-tu le plus détesté ? Et qu'est-ce que tu as découvert de toi à travers lui (ou elle)... ?

CC : Je suis une romantique finie. J'aime tous mes personnages. Même les plus détestables. Surtout les détestables, en fait. J'aime réussir à faire en sorte qu'un personnage détesté devienne aimé du public. J'aime la nuance, les zones grises.

GL : Le plus aimé ?

CC : Je suis une romantique finie. J'aime tous mes personnages. Surtout ceux qui sont beaux, gentils, aimables... un peu à mon image, en fait.

GL : 21) Qui est ton héros de fiction préféré ? As-tu l'impression de lui avoir rendu hommage à travers un de tes propres personnages ?

CC : Forest Gump. Un peu, des fois, à différents moments !

GL : Avec lequel de tes personnages aurais-tu une aventure torride et sans lendemain ?

CC : Avec Simon, personnage principal mâle, de mon prochain scénario de film : « Sky ». Il n'est pas encore « casté » alors tous mes fantasmes sont encore permis !! Et comme le père de mes enfants travaille avec Vanessa Paradis, j'espère un contact avec Johny Depp... Quoi ?! J'ai dit que je rêvais beaucoup... !

GL : Quel est le moment préféré de ta vie d'auteur ?

CC : Une première de film. Une première diffusion. Je suis alors dans un état second.

GL : Ce dont tu es la plus fière ?

CC : Ma vie personnelle, familiale.

GL : As-tu un « motto », une phrase qui t'inspire et que tu aimerais partager avec nous pour l'édification des masses et des générations futures ?

CC : « I never think of myself as an icon. I just do my thing. » Audrey Hepburn (je suis d'une humilité sans nom, je sais.)

Je ne peux te quitter sans te poser deux ou trois questions mondaines.



Qui t'habille lors de tes soirées chics ? Philippe Dubuc, un maître et un ami.

Quel vernis tu as sur les pieds ? « Purple with a purpose » d'O.P.I.
T'en penses quoi, toi, du phénomène des couguars ? Un phénomène sain et essentiel. Je dirais même : un juste retour du balancier. J'ai été amoureuse d'un homme de dix ans mon cadet pendant 3 ans : magique. Plus de dix ans d'écart d'âge, ça me pose un problème par contre. Aucun désir. J'ai un fils de presque 20 ans... et je grafignerais la femme de 40 ans qui oserait le flirter sous mon nez, car sa maman, c'est moi.

Note de l'auteur de l'article. J'ai laissé les remerciements de Chantal et ses trois X (c'est bien elle, ça, faire du trois X dans l'Info-SARTEC) parce que c'est aussi représentatif de sa gentillesse et de son attention aux autres. Magique, elle est magique !

Au moment de m'accorder cette entrevue, Chantal est en train d'écrire les derniers épisodes de « Providence ». Sept ans et 166 épisodes plus tard, je la surprends dans son déshabillé de satin ivoire, les pieds nus et toujours aussi glamour.
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